Clarysse Nsenga Nkondi, Jean-Robert Rissassy Makulo, Yannick Mayamba Nlandu, Yannick Mopango Engole, Vieux Momeme Mokoli, Justine Busanga Bukabau, Ernest Kiswaya Sumaili, Nazaire Mangani Nseka

Auteur correspondant
Clarysse Nsenga Nkondi, MD
Courriel : clarankondi@gmail.com

Résumé

Contexte & objectif. Bien que la transplantation rénale soit reconnue le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique, elle n’est pas encore pratiquée en République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, les patients sont orientés vers d’autres pays pour y être transplantés. Cependant, le devenir post-greffe rénale en RDC est très peu documenté. La présente étude visait à évaluer la survie des greffons rénaux et des patients greffés suivis à Kinshasa.
Méthodes. C’était une cohorte rétrospective et analytique ayant inclus des patients transplantés à l’étranger et suivi dans trois hôpitaux de Kinshasa/RDC, entre 2000 et 2020. La perte de la fonction du greffon a été définie par un débit de filtration glomérulaire estimé MDRD ˂ 15 ml/minute/1,73 m2 ou une reprise de la dialyse. L’analyse de survie a été décrite par la méthode de Kaplan Meier.
Résultats. Cinquante dossiers des patients ont été colligés. L’âge moyen à la transplantation était de 49,8 ± 14,3 ans. La majorité des patients était de sexe masculin (84 %). Ils étaient presque tous greffés en Inde (82 %) de donneurs vivants (96 %). Un patient sur cinq était diabétique. La survie du greffon à six mois, un et cinq ans était respectivement de 92, 83 et 63 %. Conclusion. Malgré de nombreux défis, la prise en charge des patients transplantés à l’étranger et suivis en RDC est relativement satisfaisante. Les perspectives de pratique locale de la transplantation rénale et d’amélioration des plateaux techniques associés doivent être encouragées.
Mots-clés : Maladie rénale chronique, transplantation rénale, devenir, survie, République démocratique du Congo

Reçu le 17 mars 2024
Accepté le 4 janvier 2025

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v18i2.5